- gravats
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• gravaz 1500; gravoi XIIe; de °grava → 1. grève1 ♦ Partie du plâtre qui ne traverse pas le tamis.2 ♦ Débris provenant d'une démolition. ⇒ décombres, plâtras. Tas de gravats. — On dit parfois gravois [ gravwa ] n. m. pl. , 1342 .Synonymes :- gravoisgravatsn. m. pl.d1./d Débris provenant de démolitions.d2./d TECH Résidu du plâtre après criblage.⇒GRAVATS, subst. masc. plur.A. — Vieilli. ,,Parties grossières du plâtre qui restent quand on l'a tamisé`` (PLAIS.-CAILL. 1958). Battre les gravats (Ac. 1932).B. — P. anal. Plâtras, pierres, débris provenant de la démolition ou de la construction d'un bâtiment. Monticule, tas de gravats; pluie de gravats. Des pans de murs entiers tombés en gravats (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1546). Le plafond s'égrenait déjà sur le plancher en menus gravats (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 404). Comme un cratère, la partie supérieure du monument béait et un large torrent de gravats s'échappait de la salle des fêtes (GREEN, Journal, 1935, p. 43) :• ... Conan avait entrepris d'aménager sa demeure. En gloussant de joie, il avait démoli les cloisons à la pioche; l'ordonnance jetait les gravats par les fenêtres.VERCEL, Cap. Conan, 1934, p. 217.— Emploi sing. La porte massive s'ouvrit, en écrasant du gravat (CHATEAUBRIANT, Lourdines, 1911, p. 75).Rem. Gravois, subst. masc. plur., synon. vx. Battre les gravois (Ac. 1798-1878). On crut qu'il y avait là d'anciennes carrières, et l'on y versa des tombereaux de gravois (NERVAL, Fêtes Hollande, 1852, p. 273). Un boulevard neuf, encore tout plein de gravois (BAUDEL., Poèm. prose, 1867, p. 120).Prononc. et Orth. : [
] ou [-
]. Mais [a] à la finale ds DUB., Lar. Lang. fr. et, à titre de var., ds PASSY 1914 et WARN. 1968. Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1500 gravaz « gros graviers » (Jard. de santé, I, 112 ds GDF. Compl.); 2. 1523 gravatz « débris » (ds Recueil d'actes notariés relatifs à l'histoire de Paris et de ses environs au XVIe s., éd. E. Coyecque, I, 82); 1548-50 gravas (ds Comptes des bâtiments du Roi, éd. L. de Laborde, t. 2, p. 304); 1798 gravats « partie la plus grossière du plâtre » (Ac., s.v. gravois). Issu par substitution du suff. -as, d'apr. plâtras de gravois « débris » (1342, Arch. hospit. de Paris, II, 114 ds GDF. Compl.) et « partie la plus grossière du plâtre » 1694 (Ac.), attesté au sens de « gros sable » (XVe s., HENRI BAUDE, Vers, éd. J. Quicherat, 75), graphie fautive pour gravoi « grève », gravei (ca 1165, B. DE STE-MAURE, Troie, éd. L. Constans, 7780), dér. anc. de grava, grève1, suff. collectif -oi, du lat. -etum. Fréq. abs. littér. : 103. Bbg. ARICKX (I.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, n° 3, p. 132.
gravats [gʀava] n. m. pl.ÉTYM. 1500, gravaz; gravatz, 1523; altér. d'après plâtras, de gravois. → Gravois.❖1 Débris provenant d'une démolition. ⇒ Décombre, plâtras (→ Effondrement, cit. 1; explosion, cit. 3; faisceau, cit. 1). || Amoncellement, tas de gravats. ⇒ Gravois.0 (…) un gros (obus) noir venait de tomber tout près, dans les ruines, arrachant une gerbe de gravats et de fumée.R. Dorgelès, les Croix de bois, VII.2 (1798). Techn. Vx. Partie du plâtre qui ne traverse pas le tamis. || Battre les gravats pour les écraser.❖DÉR. Gravatier.HOM. Formes du v. graver.
Encyclopédie Universelle. 2012.